Après avoir réalisé plusieurs portions de la Loire à vélo (Nantes à St-Nazaire, Nantes à Angers et Angers à Saumur pour rejoindre la Vélo Francette), j’ai décidé de compléter mon parcours sur la Loire à vélo. Direction la gare de Nantes ou m’attends (enfin, vu le retard, c’est moi qui l’ai attendu 😉 ) mon train pour Blois.
Départ de Blois sur la Loire à vélo
Arrivé à midi à la gare de Blois, je commence par me précipiter pour trouver un bar ou un restaurant afin de regarder jouer le premier match de l’équipe de France pour ce mondial. Bingo, je peux savourer un bon burger et une bière en regardant le match. Eh oui, chez moi c’est le réconfort avant l’effort 😉
Il est 14 heures passé, j’ai (un peu trop) mangé, il est temps de repartir. Je traverse donc la petite ville de Blois en vélo pour rejoindre le parcours de la Loire à vélo… le long de la Loire donc, pour ceux qui ne suivent pas 😉
Pendant quelques kilomètres, je commence par me « perdre », j’ai pourtant mon GPS et tout est relativement bien indiqué (panneaux et signalisation plus que correcte !), mais j’emprunte une piste en terre plutôt qu’un chemin adapté… de l’autre côté de la route. Pas grave, ma vue est bien plus belle 😉
L’après-midi est plutôt chaud. Je longe les vignes et des champs de fleurs du printemps (oui, ici le printemps commence 3 mois plus tard 😀 ) Les bords de Loire sont, comme toujours, très jolis. À noter que les pluies de ces derniers jours ont légèrement fait déborder la Loire.
En route, on croise le château de Chaumont-sur-Loire. Il n’est que peu visible sur la piste principale. N’essayez pas de monter pour tenter de le voir par-derrière, vous ne verrez rien (et la côte pour y arriver est colossale. Aie, mes jambes.
L’après-midi est relativement difficile : je suis clairement rouillé et les 2-3 grosses montées m’ont achevé. Heureusement, j’arrive en vue d’Amboise, connue pour son magnifique château.
Il est déjà presque 18 heures. Je décide de rejoindre le camping municipal d’Amboise où je passerai une très bonne nuit réparatrice.
Total sur la première journée (après-midi) : 48 km et 213 de D+.
Jour 2, Amboise et Tours jusqu’au confluent de la Vienne
Deuxième jour, nous sommes dimanche et je suis en forme. Après quelques étirements, je profite du début de matinée pour repasser devant le château d’Amboise, la rue est déserte à cette heure-ci comparé à la veille. Aller, c’est parti en direction de Tours.
Ce matin, il fait plutôt frais, le ciel est même orageux. À peine le temps de quitter Amboise que quelques gouttes d’eau me tombent dessus. Heureusement, cela ne durera pas, mais le ciel se montre menaçant.
Juste après Amboise, la piste cyclable est très agréable. On traverse des forêts, on longe des lacs, toujours à l’abri des voitures. Lorsqu’on s’éloigne de la Loire pour rentrer un peu plus dans les terres, c’est pour nous faire traverser de jolis vignobles typiques de la Touraine.
Arrivée à Tours dans la matinée, j’en profite pour faire une petite pause. La ville est très jolie et il y’a des monuments qui valent le détour. Au sud de la ville, je fais également une petite halte dans le parc du Lac de la Bergonnerie. Les gens s’y promènent, font du sport, bref, il semble qu’il fasse bon vivre à Tours 😉
À midi, je m’arrête dans le petit village de Savonnière. Je me suis dépêché, voyant l’heure défilée (12h30 un dimanche) pour arriver avant la fermeture de la boulangerie. Ouf, j’ai à manger, il ne me reste plus qu’à me poser en face de la rivière pour manger tout en profitant de la vue. J’ai tout montant, je ferme donc les yeux quelques minutes pour me requinquer.
La partie suivante est moins intéressante. La Loire à vélo emprunte une route partagée, avec un peu de passage, et cela, sur plusieurs dizaines de kilomètres. Attention, je ne conseille pas cette route aux familles avec des enfants. J’ai croisé plusieurs convois de centaines de motos (oui oui, centaines !), il devait y avoir un événement pour cet autre type de 2 roues. La plupart des voitures font attention aux vélos, surement par habitudes, alors que d’autres s’en fichent royalement… Bref, cette portion n’est pas vraiment intéressante. Par contre, on roule bien 🙂
Quelques kilomètres plus tard, me voici face à un petit détour (3km) que je ne peux manquer. Ce dernier mène au château d’Ussé, sur la commune de Rign-Ussé. C’est un château magnifique qui vaut le détour ! Je ne l’ai pas visité (je le ferais une autre fois avec ma copine). La légende raconte que c’est le château qui aurait inspiré Charles Perrault, l’auteur de « La belle au bois dormant« .
Il n’est que 16 heures, je décide donc de continuer jusqu’au prochain camping, à Savigny-en-Véron. À 17h30, je prends mes quartiers au camping et je m’octroie un petit peu de détente après une douche bien méritée. J’ai un peu forcé sur les pédales puisque j’ai fait plus de kilomètres que ce que j’avais prévu de faire…
Total sur la deuxième journée : 92,5 km et 107 de D+.
Jour 3, Saumur, dernière étape sur la Loire à vélo
8h30, départ du camping. Il n’y pas grand-chose pour déjeuner ici et je n’ai pas envie de sortir le réchaud. Je pars donc pour une dizaine de kilomètres afin de rejoindre le village de Montsoreau et son château pour prendre un petit déjeuner digne de ce nom. Je traverse également le petit village de Candes-Saint-Martin qui est très joli. À cheval sur la Loire et la Vienne, un habitant du département croisé la veille m’avait conseillé de m’y arrêter, par chance, c’est sur ma route 🙂 Juste avant Montsoreau, une petite averse stop ma lancée vers le petit déjeuner tant attendu.
Les bords de Loire sont verdoyants, surement dus aux pluies de ces derniers jours, ou plutôt ces derniers mois.
Plus loin, je croise la route de Bruno et de son triporteur. Bruno Sananés est un aventurier des temps modernes. Il a déjà traversé la France deux fois, une fois à pied avec son âne, une autre fois sur un petit bateau, le long des canaux et rivières de France. Cette fois-ci, il a décidé de traverser la France à vélo. C’est une jolie rencontre et nous discutons quelque temps, en plein milieu de cette petite route sans croiser personne. Bruno écrira (comme pour ses 2 autres tours de France), un livre sur ce voyage.
Après avoir quitté Bruno, une belle côte m’attend pour me mener sur les hauts vignobles proches de Saumur. La vue, malgré (ou grâce ?) aux nuages noirs est magnifique. Plus je parcours la France et ses vignobles, plus je me demande comment on fait pour boire autant de vin 😉 Il n’y que ça à perte de vue !
Une autre averse me surprend, un peu plus forte. Je trouve un abri… le long de la piste cyclable dans le village troglodyte. C’est magnifique et assez émouvant de se dire que des gens vivaient ici. C’est également une très bonne idée de faire passer la piste cyclable à cet endroit.
Arrivée à Saumur, j’en profite pour faire un petit tour de la ville.
Une fois à la gare, avec un peu d’avance sur le train, je constate que celui-ci aura 1h de retard (encore !), mais surtout, on me dit que ce train n’accepte plus les vélos. Le prochain train, grève oblige, étant 5 heures plus tard. Heureusement, mon sens de la négociation m’aura servi, j’ai pu monter à bord de ce train, retour à la maison. 😉
Total sur la troisième journée : 30 km et 72 de D+.
Bilan de mes 3 jours sur la Loire à vélo
Je suis très satisfait de mes 3 jours passés sur la Loire à vélo, entre Blois et Saumur. Sur 48h sur place seulement, j’aurais effectué 170 km. Certains passages sont magnifiques (entre Amboise et savonnières ( 10 km après Tours) par exemple) alors que d’autres sont à éviter (autour de Bréhémont).
Globalement, cette portion de la Loire à vélo est bien pensée et plutôt bien équipée en aménagement cycliste. C’est donc un itinéraire que je recommande à tous mes lecteurs, en faisant attention sur les portions partagées.
Laurette
Ca a l’air vraiment magique ! La Loire à vélo, on nous en a beaucoup parlé, on espère pouvoir y aller prochainement. A priori il faut prévoir un peu de temps, vu tout ce qu’il y a à voir. Il suffit de voir la partie que vous avez faite 🙂