Après avoir passé une très, très mauvaise nuit dans cette zone humide (le sol de ma tente MSR Elixir 2 a été mis à rude épreuve), ma décision est prise. Ce sera donc un retour à la maison.
Vous l’avez compris, cet article sera court, il est là pour boucler la boucle et ne pas laisser sur leur faim ceux qui ont suivis mes aventures.
Démontage du bivouac
Pas le temps ni l’envie de prendre un petit déjeuner, la nuit a été horrible et le moral est à 0. Je suis à la fois content de rentrer mais très déçu. Sans compter que je ne sais pas comment faire pour rentrer. Je me trouve près de Duisburg, à plus de 800 km de chez moi.
En démontant la tente, je constate la présence d’énormes limaces un peu partout sur ma tente. Je n’en ai jamais vu d’aussi grande ! Il y en a plus d’une trentaine, mais heureusement, ces petites bêtes me fascinent plus qu’elles ne me dégouttent.
Je plie mes affaires, presque toutes trempées et je quitte ce « marécage ». Comment ça j’en fais trop ? 😉
Direction la gare de Duisburg. Je suis à quelques kilomètres de la ville, il fait relativement beau. J’en viens à me dire que je pourrais peut-être rester… Mais je me rappelle toutes les galères qu’il reste : Rhin en crue, orage de 4 jours plus au nord … Non, je dois rentrer, je repartirais plus tard en voyage à vélo.
Retour à la maison en train avec le vélo
Arrivé à la gare de Duisburg, j’ai très faim. Je n’ai presque rien mangé la veille et rien avalé ce matin. Je m’offre donc un petit déjeuner de spécialités locales, grasses et sucrées. Ça fait du bien 😉
Direction le guichet, où j’explique que je veux rentrer à Nantes, en France, avec le vélo. Après quelques minutes de recherche, ce cher monsieur m’annonce qu’il faut que je prenne une dizaine de trains et qu’il me faudra 26 heures pour rejoindre mon point de destination. Panique. Calcul rapide, on est sur du 30 kilomètre à l’heure. Ce n’est pas normal.
Je demande d’autres simulations pour rejoindre d’autres villes plus proches.
Adieu l’Allemagne
Au bout de quelques minutes, le guichetier me trouve enfin quelque chose de « simple » pour rejoindre Bruxelles, en Belgique. Bon, je me rapproche déjà un peu de la France, j’aviserai ensuite. C’est parti pour plusieurs trains avec le vélo chargé à ras-bord.
C’était il y a 10 mois maintenant, donc si ma mémoire ne me trahit pas voilà ce que j’ai du faire en train pour rejoindre Bruxelles :
- Duisburg => Düsseldorf
- Düsseldorf => Aix la Chapelle
- Aix la Chapelle => Bruxelles
Arrivé en Belgique
Une fois arrivé à Bruxelles, ma copine m’a aidé, à distance, à trouver un train qui rejoindrait Lille, en France (merci encore:) ). Après quelques heures d’attente, je monte donc dans un train sans clim dans lequel il fait une chaleur étouffante.
À partir de Bruxelles, je fais donc :
- Bruxelles => Courtrai, à la frontière Belgique / France
- Courtrai => Lille
Globalement, en Allemagne comme en Belgique, les trains sont plutôt accessibles en vélo. Dans certains trains, il y aura des wagons pour vélo, dans d’autre, il faudra monter votre vélo, à la force de vos bras, dans un compartiment derrière le conducteur.
Douce France
Prévoyant, j’avais assuré le coup avec un couchsurfing sur Lille. Par chance, je n’en ai pas eu besoin, il y a un train – direct – qui rejoint Nantes dans la soirée ! Quelle chance !
La gare de Lille est occupée par de nombreux supporter, puisque c’était le soir du match de l’Euro « Italie – Irlande ». Il y a des supporter Irlandais partout, ça sent la bonne humeur 🙂
J’ai le temps de m’acheter un sandwich avant de monter dans le train. Par chance il n’y a pas grand monde dans mon wagon. Je pue véritablement, malgré une toilette de chat faite la veille, la nuit très humide a laissé des marques. Aussi bien de fatigues qu’olfactives 😀
Bilan de ma cinquième et dernière journée
Il m’aura fallu au total 6 trains, et plus de 12 heures pour rentrer à Nantes. Je suis exténué !
J’enfourche mon vélo pour retourner dans mon appartement. Content d’être arrivé, je regrette néanmoins de ne pas avoir continué, même si je sais qu’en insistant, je n’aurais pu en garder qu’un mauvais souvenir…
Dans quelques jours, je vous ferai le bilan, à froid, de ce voyage avorté le long de l’EV15.
BINETRUY
Bonjour Alexis.
Félicitations, le mauvais temps à vélo c’est vraiment une galère..Je te souhaite d’autres aventures plus cool..
En juin de cette année 2019, je projette de faire une boucle au départ de Besançon, direction le massif central, traversée de l’Ardèche et retour côté Montélimar par l’Ain et le jura soit environ 3 semaines à vélo. Ce sera ma deuxième expérience,, l’an dernier je suis allé en Belgique chez un de mes fils. Moi j’ai opté pour la remorque mono roue et j’en suis très satisfait. J’ai un vélo Lapierre du genre du tien assez lourd et je me pose la question de savoir si un bon VTT plus léger, mais un peu moins roulant (diamètre de roue de 650 au lieu de 700) ferait mieux l’affaire. J’ai pu récupérer un ancien Sunn tout acier chromo très robuste, il suffirait de remplacer les pneus, le guidon par un papillon. Actuellement il pèse 11KG . Qu’en penses tu ?
Petite remarque: je suis un papy de bientôt 69 ans.
a.sabatiier
hello , as tu envie de re- essayer l’ euro vélo 15 ?
Suis géographe de formation et je fais du handbike je sait ca n’ a rien a voir quoi que.
j’ espere que le rhin ne sera pas en crue … mais je suis partant pour faire la partie suisse et allemande en 15 jours cet automne ? dis moi quoi Arnaud belgium
Alexis Baugas
Bonjour,
Pas pour l’instant, en tout cas, ce n’est pas prévu 🙂